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Tout savoir sur le paludisme
1. Définition et ampleur de la maladie
Le paludisme est une maladie fébrile aiguë causée par le parasite Plasmodium, qui se transmet par les piqûres de moustiques anophèles femelles infectés. (source : OMS, 11 déc. 2024).
Le paludisme (ou malaria) est la première maladie parasitaire au monde. Elle affecte environ 250 millions de personnes tous les ans, notamment dans les zones tropicales de l’Afrique, l’Amérique du Sud et de l’Asie. On compte environ 600 000 décès par an dans le monde.(source : Lignes Directrices de l’OMS pour le paludisme – version novembre 2024). Très présent en Afrique subsaharienne, il constitue un problème de santé publique au Sénégal, en particulier pendant la saison des pluies. En 2021, le pays a enregistré 536 850 cas confirmés, soit une incidence de 31,2 pour 1000 habitants, et 399 décès contre 373 en 2020. (source : Ministère de la Santé et de l’Action sociale / www.sante.gouv.sn).
Si cette maladie parasitaire provoque en général l’apparition de symptômes pseudo-grippaux, elle peut aussi être à l’origine de graves complications. Chaque année, des milliers de cas sont enregistrés, touchant principalement les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes, chez qui la maladie peut entraîner de graves complications en l’absence de prise en charge rapide. Pourtant, le paludisme peut être prévenu, diagnostiqué et traité efficacement, à condition d’agir rapidement.
Dans cet article, nous vous expliquons comment se transmet la maladie, comment la reconnaître, et surtout comment s’en protéger.
2. Mode de transmission
Le paludisme se transmet par la piqûre d’un moustique femelle du genre Anopheles infectée par le parasite Plasmodium. Le moustique transmet le parasite lorsqu’il pique pour se nourrir de sang.
La transmission est plus fréquente :
● La nuit, car les moustiques vecteurs piquent principalement entre le coucher et le lever du soleil.
● Pendant la saison des pluies, période où l’eau stagnante favorise la multiplication des moustiques.
● En zone rurale ou mal protégée, où l’accès à la prévention (moustiquaires, répulsifs) est parfois limité.
Le paludisme ne se transmet pas d’une personne à une autre, sauf dans des cas très rares (transfusion, grossesse).
3. Population à risque
Le paludisme peut toucher tout le monde, mais certaines personnes présentent un risque plus élevé de complications graves :
● Les enfants de moins de 5 ans, dont le système immunitaire n’est pas encore suffisamment développé.
● Les femmes enceintes, chez qui le paludisme peut entraîner des complications pour la nmère et le bébé (anémie, accouchement prématuré, faible poids de naissance).
● Les personnes âgées ou celles vivant avec des maladies chroniques (diabète, VIH…).
● Les voyageurs ou les personnes non immunisées exposées pour la première fois.
4. Signes et symptômes du paludisme
Les premiers signes apparaissent en général après une incubation pouvant varier entre 8 à 30 jours après la piqûre infectante. Les symptômes varient. Il existe différentes formes cliniques du paludisme, dont la plus commune est l’accès palustre simple. Après la primo-infection, on parle de crises de paludisme ou d’accès palustre, qui dure entre 4 et 6h, avec des signes très intenses, de fréquence variable, qui sont les suivants :
● Fièvre soudaine, souvent accompagnée de frissons
● Fatigue intense
● Maux de tête
● Douleurs musculaires ou articulaires
● Nausées, vomissements ou diarrhée
● Et/ou toux
Cependant, des complications peuvent survenir qui font la gravité de la maladie et peuvent conduire au décès en cas de retard de prise en charge. Ainsi, les critères cliniques du paludisme grave selon l’OMS sont les suivants :
● Syndrome de détresse respiratoire aiguë / œdème pulmonaire
● Hémorragie diffuse ou CIVD
● Coma stade II ou troubles de la conscience
● Ictère
● Anémie grave
● Convulsions généralisées
● État de choc avec collapsus cardio-vasculaire
Chez l’enfant, on peut aussi observer une irritabilité inhabituelle, une somnolence excessive ou des convulsions dans les cas graves.
Important : ces symptômes peuvent ressembler à ceux d’autres maladies. Seul un test de diagnostic permet de confirmer qu’il s’agit bien du paludisme. Une consultation rapide est donc essentielle.
5. Conduite à tenir en cas de paludisme
Si vous remarquez la présence de certains symptômes du paludisme, il est essentiel de:
● Consulter dès les premiers signes : le paludisme peut évoluer très vite vers des formes graves, surtout chez les enfants et les femmes enceintes.
● Ne pas pratiquer l’automédication : certains médicaments peuvent masquer les symptômes sans traiter l’infection.
● Ne pas attendre que les symptômes s’aggravent : plus le traitement est débuté tôt, plus il est efficace.
Un diagnostic précoce permet donc une prise en charge rapide et limite les complications ou même le décès.
6. Prévention
La prévention reste la meilleure arme contre le paludisme. Voici les mesures essentielles à adopter :
● Dormir sous une moustiquaire imprégnée d’insecticide, surtout pour les enfants et les femmes enceintes.
● Éliminer les eaux stagnantes autour des habitations, qui favorisent la reproduction des moustiques.
● Porter des vêtements longs le soir et la nuit pour limiter les piqûres.
● Utiliser des répulsifs anti-moustiques sur la peau et dans les pièces de vie.
● Aérer et protéger les logements avec des moustiquaires aux fenêtres ou portes.
● Des gestes simples mais efficaces pour réduire considérablement les risques de contracter lepaludisme.
Conclusion
Le paludisme reste une maladie grave mais évitable. Grâce à une bonne prévention, un dépistage rapide et une prise en charge médicale adaptée, il est possible de limiter les complications et de sauver des vies.
En cas de fièvre ou de signes suspects, n’attendez pas. Consultez rapidement et faites un test en laboratoire.
Protéger sa santé, c’est aussi protéger celle de sa famille et de sa communauté.
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